Ray Elliott, à gauche, et Dave Severance
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Au cours des années où j’ai édité le bulletin national de l’Association de la 5e division des Marines (2008-19), le sujet de la célèbre levée du drapeau sur le mont Suribachi pendant la bataille d’Iwo Jima pendant la Seconde Guerre mondiale est souvent revenu sur le tapis. C’est parce que les Marines impliqués étaient issus de cette division, et la photo du deuxième lever du drapeau prise par le photographe de combat de l’Associated Press Joe Rosenthal est devenue l’une des images les plus emblématiques et les plus reconnaissables de tous les temps.
Ray Elliott
Dans un numéro du bulletin d’information — je ne me souviens plus lequel — le colonel à la retraite Dave E. Severance, qui avait été le commandant des hommes qui avaient hissé les drapeaux (Easy Company, 2e bataillon, 28e régiment de Marines), pensait que j’avais fait une erreur.
Il a attiré l’attention de l’ancien rédacteur en chef du bulletin d’information, qui était également un vétéran d’Iwo Jima, sur ce fait, et a déclaré que ce que j’avais transmis n’était qu’une autre de ce que Severance avait appelé des histoires de « fanatiques du drapeau » – dont il y en a eu beaucoup au fil des ans – par des personnes qui ont perpétué de fausses allégations selon lesquelles elles étaient impliquées d’une manière ou d’une autre dans les levers de drapeaux.
Je l’ai appelé, je me suis identifié, je lui ai posé des questions sur ses inquiétudes et je lui ai dit que si j’avais fait une erreur, je la corrigerais.
Je me souviens qu’il a dit : « Oh, j’ai peut-être un peu exagéré. Ce n’était pas l’une d’entre elles (une histoire de fanion de drapeau). » Et après une conversation très cordiale, il a dit : « Vous savez que ma mère était une Elliott, n’est-ce pas ? »
Bien sûr que non.
Colonel Dave E. Severance
C’était en 2011 ou 2012, et c’est ainsi qu’a commencé une amitié avec lui et sa femme, Barbara, décédée en 2017, qui a duré jusqu’à la mort de Severance à l’âge de 102 ans, le 4 août 2021. Je lui avais rendu visite à plusieurs reprises lorsque j’étais en Californie du Sud pour affaires ou pour des vacances. Nous parlions au téléphone et écrivions des lettres dans lesquelles il m’appelait généralement « cousin ».
J’ai enregistré deux interviews avec lui sur la campagne d’Iwo Jima. Il m’a donné des livres sur Iwo Jima et m’a parlé d’autres ouvrages. L’un d’eux, selon lui, était celui de Richard Wheeler, un de ses hommes de E/2/28. Je lui ai donné mes romans et il m’a fait part de sa réaction.
Quelques années avant sa mort, Severance a commencé à me parler de la possibilité de publier ses mémoires, « My Iwo Jima Saga ». Il m’a envoyé le manuscrit sur un CD et une boîte de plus de 60 dossiers contenant des documents sur ces « histoires de fanatiques du drapeau » qu’il décrivait, qui provenaient principalement d’anciens combattants et de leurs familles, ainsi que de quelques histoires mal documentées et farfelues qui ont été publiées ou diffusées dans les médias.
L’une des affirmations les plus scandaleuses est celle d’un homme dont l’histoire a été retransmise dans un journal télévisé de Spokane, Washington, le Memorial Day 1992. Il a raconté qu’il avait piloté un avion de chasse bimoteur P-38 de Hawaï à Iwo Jima pendant la bataille et qu’il avait atterri près de la base du mont Suribachi avec un pneu crevé et une panne sèche. Il a déclaré avoir vu un groupe de Marines portant un tuyau sur lequel était accroché un drapeau américain, les avoir suivis jusqu’au volcan et les avoir aidés à le soulever avant de retourner à son avion. Les Marines ont réparé son pneu et fait le plein de carburant, puis il a décollé. L’histoire aurait été vérifiée par quelqu’un du Pentagone.
Severance, qui est devenu pilote après Iwo Jima, a ri en se remémorant cette histoire, soulignant que le P-38 n’avait qu’une autonomie d’environ un tiers des près de 4 000 milles entre Hawaï et Iwo Jima.
« Et il n’y avait pas de ravitaillement en vol à l’époque », a-t-il ajouté.
De plus, à l’époque, tous les ravitaillements en carburant sur l’île se faisaient à partir de bidons de 5 gallons et il fallait verser 80 à 100 bidons d’essence d’aviation filtrés à travers une peau de chamois dans le réservoir de carburant du P-38 pour voler jusqu’à la terre la plus proche, à 700 miles de distance. Et les pneus crevés d’un avion ne sont pas réparés ; à la place, la roue entière est remplacée par un pneu neuf.
Un portrait du colonel Dave E. Severance
Représentation sur grand écran
Les démentis de telles histoires ont été inclus dans le manuscrit de Severance parce qu’il pensait qu’il était important de préserver et de protéger la véritable histoire de ce que ses hommes – dont beaucoup sont morts – ont réellement fait pendant la bataille. Au fil du temps, Severance a accumulé des volumes de correspondance pour corriger les faits lorsque cela était justifié, y compris de la part de personnes qui l’ont contacté directement pour obtenir plus d’informations sur un membre de sa famille, pour finalement être déçu lorsqu’il n’a pas pu corroborer leurs affirmations.
Parmi les nombreuses autres demandes de renseignements qu’il a reçues au sujet d’Iwo Jima au fil des ans, le colonel a servi de consultant pour le réalisateur Clint Eastwood sur le film « Flags of Our Fathers » de 2006 et a été interprété dans le film par l’acteur Neal McDonough.
Au moment du débarquement à Iwo Jima, Severance a déclaré qu’il n’avait aucune idée de la renommée que les hommes de sa compagnie atteindraient en hissant les drapeaux sur le mont Suribachi cinq jours plus tard.
« Nous avons eu près de 30 % de pertes au cours des premiers jours », a-t-il déclaré. « Notre poste de commandement était installé au pied du mont Suribachi et nous nous dirigions vers le nord. La position avantageuse depuis Suribachi et les tirs provenant de divers endroits ont rendu nécessaire la sécurisation de la montagne. »
Ainsi, lorsque le commandant du bataillon, le lieutenant-colonel Chandler Johnson, a demandé au capitaine Severance d’envoyer un groupe à Suribachi pour sécuriser et occuper la ville, il a envoyé une patrouille de 40 hommes dirigée par le lieutenant Harold « George » Schrier, avec un drapeau américain que le colonel voulait hisser, si possible. La patrouille a trouvé un mât, y a fixé le drapeau et l’a hissé vers 10 h 30.
« Cela a renforcé notre moral », a déclaré Severance. « Les Marines au pied de la montagne ont applaudi et crié, et les navires en mer ont fait retentir leurs klaxons et leurs cloches et sifflets, pensant à tort que la bataille était terminée, alors qu’elle a en fait duré plus de 30 jours.
CI-DESSUS : Le nouveau livre « My Iwo Jima Saga » du colonel de marine à la retraite Dave E. Severance est disponible pour 20 $ plus les frais de port sur talespress.com. À GAUCHE : L’auteur de cette chronique, à gauche, avec l’auteur du nouveau livre.
« Toute cette histoire de drapeau »
Peu après, comme le secrétaire à la Marine James Forrestal voulait le drapeau, Johnson fit remplacer le premier par un second drapeau plus grand. C’est ce second drapeau qui fut plus tard représenté sur la photo de Joe Rosenthal, qui lui valut le prix Pulitzer.
« Nous n’y avons plus pensé jusqu’à quelques semaines plus tard, lorsqu’ils ont voulu que les hommes identifiés lors de la deuxième levée du drapeau soient ramenés pour la tournée des obligations (de guerre) », a-t-il déclaré.
Et pendant une grande partie du reste de sa longue vie, Severance a souvent été interrogé sur le célèbre lever du drapeau et la patrouille de 40 hommes, notamment en répondant à un grand nombre de réclamations d’hommes (ou de leurs familles) qui ont déclaré qu’ils étaient un leveur de drapeau ou faisaient partie de la patrouille ou ont aidé à fournir le drapeau, etc.
« Si tous ceux qui disaient être sur la montagne à l’époque y étaient, la montagne entière aurait coulé dans l’océan », m’a-t-il dit, ainsi qu’à d’autres, au fil des ans. Mais il a fini par se lasser de parler de ce sujet : « J’en ai marre de toute cette histoire de drapeau. »
Un ensemble de faits est resté clair et constant depuis le début : la carrière distinguée et riche en histoire du colonel David E. Severance a commencé lorsqu’il s’est enrôlé dans le Corps des Marines en 1938, a reçu plus tard une commission, a servi dans le 1er bataillon de parachutistes et a combattu à Bougainville dans ce qui est aujourd’hui la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après la dissolution des Paramarines, il a rejoint la 5e division des Marines nouvellement formée et a reçu la Croix d’argent à Iwo Jima, puis est devenu aviateur des Marines et a reçu la Croix du service distingué dans l’Aviation en Corée, où il a effectué plus de 60 missions.
« Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ces récompenses », m’a-t-il dit humblement, comme le font beaucoup de ceux qui se sont battus pour notre liberté, ont vu de nombreuses morts violentes et ont survécu.
Après avoir travaillé avec Severance, puis avec sa nièce et exécuteur testamentaire, le livre qui en a résulté, « My Iwo Jima Saga », a été publié par Tales Press (talespress.com). J’aime à penser que ses souhaits concernant le livre et la préservation de l’héritage historique de ses hommes ont été exaucés.
Notoriété d’Entreprise : Techniques pour Évaluer et Développer la Visibilité de Votre Marque
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Challenges de la visibilité dans un domaine controversé
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Méthodes pour Mesurer et Stimuler la Notoriété
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La notoriété d’une entreprise est un moteur fondamental de sa développement et de sa compétitivité.
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